Bilan de la deuxième saison en salle 2024/2025
Par Phil - L'impact des blessures et maladies sur la pratique de l'athlétisme et les performances. Ou, comment revenir d'un championnat national sans avoir fait de podium, mais en étant quand même content de soi 😀
J'avais pris la décision de ne pas arrêter les entraînements pendant l'été 2024 pour pouvoir commencer la saison suivante en salle dans de meilleures conditions que l'année précédente. Et en septembre j'ai eu l'opportunité de commencer la perche, ce qui m'a rajouté une nouvelle activité, bien différente du sprint ou du squash.
Tout allait pour le mieux jusqu'à mi-novembre, quand je me suis blessé en faisant un arrêt brutal sur 2 foulées en fin d'un 80m pour éviter une personne arrêtée à l'arrivée qui, au lieu de s'écarter, s'est mise juste devant moi. Résultat de cet arrêt brutal en tapant très fort au sol: un petit arrachement de l'insertion du quadriceps droit au niveau de l'aine, ce qui m'a obligé à stopper les entrainement et le squash pendant 3 semaines. J'étais aussi engagé pour faire un pentathlon le weekend suivant que j'ai donc du annuler au dernier moment😢.
En plus des séances de kinésithérapie, j'ai quand même pu continuer à faire un peu de renforcement musculaire en évitant les mouvements sollicitant trop la zone blessée. Après trois semaines j'ai pu recommencer à courir doucement sans trop ressentir de douleur, puis faire quelques accélérations, mais lors d'une de ces séance, j'ai déclenché un sciatique du côté gauche, certainement en courant déséquilibré pour ménager le côté droit😞.
La seule nouvelle un peu positive était que je pouvais quand même sprinter mais en m'arrêtant lentement car les impacts à gauche était douloureux😟.
Je me suis engagé à une compétition mi-décembre mais seulement sur 60m et 200m, mais pas le 400m qui me semblait encore trop difficile. Le 60m, que j'ai fait avec mes pointes carbone, s'est plutôt bien passé en 8"97, même si j'ai couru avec de l'appréhension et prêt à tout arrêter en cas de douleurs. On voit bien sur une vidéo que je ralentis sur la dernière foulée, pour pouvoir aborder la montée du virage à l'arrivée à petite allure, et éviter les impacts dans les hanches. J'ai également couru le 200m avec mes chaussures de demi-fond en 29"60, ce qui est pour moi un chrono acceptable en salle (mon meilleur temps en salle étant de 29"08). L'objectif principal de cette compétition était de voir jusqu'où je pouvais aller, et bien sûr de ne pas me blesser de nouveau, et de ce côté là, tout était OK.
J'ai donc pu reprendre l'entraînement progressivement jusqu'à mi-janvier et j'ai pu faire une compétition départementale qui m'a permis de faire ma première performance à la perche avec un saut de 2m30, avec une technique très approximative et au saut en hauteur à 1m24 en sautant en ciseaux, vu que je ne maîtrise pas encore le Fosbury) et pour finir un 60m en 8"94.
Cette compétition m'avait redonné le moral, mais j'ai juste après attrapé un virus actif en France à cette période de l'année, le genre qui te fait tousser jour et nuit à t'arracher les poumons, et cela pendant plusieurs semaines😟. Cela ne m'a pas complètement empêcher de m'entraîner ni de jouer au squash mais ma montre Garmin a vu ma VO2Max baisser de près de 5 points dans cette période, de 49 ml/kg/mn à 44 ml/kg/mn !
Je me suis quand même inscrit à une compétition début mars assez loin de chez moi et pour équilibrer mon bilan carbone j'ai fait dans l'après-midi un 60m, un 50m, un 200m, le saut en hauteur et un 400m, et tout cela entre 13h15 et 16h15. Je confirme que c'est un peu trop. Si mes chronos sur 60m: 8"91 , 50m: 7"76, sont assez correct, car on peut courir ces deux distance presque en apnée, mon temps sur le 200m: 29"85 et celui du 400m: 71"26 sont bien en ligne avec mon état de forme et mes poumons, qui ne m'ont pas permis de faire beaucoup mieux sur ces deux distances. Et j'ai du me contenter de saut à 1m22, toujours en ciseaux.
J'ai également participé à une compétition régionale mi-février sur 200m: 29"47 et 400m: 69"01, donc des temps un peu meilleurs qu'à la compétition précédente, mais pas excellents non plus. J'y ai aussi lancé le poids à 7m57, améliorant un peu ma modeste marque de l'année précédente de 7m50.
Avec les championnat de France en vue pour début Mars, j'ai fait quelques sorties un peu plus longues d'environ 5km pour voir si ma VO2Max remontait un peu mais je elle n'était toujours qu'à 44 ml/kg/mn 😕
J'ai donc décidé de faire plus d'entraînements la semaine précédent celle de la compétition, et le résultat est que je me suis un peu bloqué la hanche droite, ce qui ne m'empêchait pas de sprinter, mais était douloureux à la marche et au repos. Je suis donc allé voir mon ostéopathe le lundi avant les championnats et il m'a manipulé pour débloquer l'articulation. Avec des douleurs résiduelles, mais qui allaient en s'atténuant je n'ai pu faire qu'un tout petit peu de renforcement musculaire et beaucoup d'étirements les jours suivants. J'avais prévu de ne pas m'entraîner pendant trois jours, mais je ne pensais pas exactement à ce type de repos avant la compétition.
Pas les meilleures conditions pour faire ces championnats nationaux, mais à l'échauffement je ne ressentais pratiquement plus de douleurs articulaires et tous les muscles avaient l'air de fonctionner correctement.
Ils avaient lieu cette année dans la salle de Miramas, parfaite pour courir à l'abri du vent et de la pluie, avec un gymnase et un petit anneau d'échauffement en sous-sol !

Après les divers soucis de santé de les blessures de la saison, j'avais évidemment des doutes sur ma capacité à faire une bonne compétition cette année, où je m'étais inscrit pour le 400m, le 200m et le 60m.
Nous étions huit coureurs inscrits pour le 400m en M65 mais malheureusement pour moi les quatre meilleurs athlètes de la saisons étaient dans la première série, et avec mes performances de début de saison j'étais dans la deuxième. N'ayant pas beaucoup d'expérience des pistes courtes, je préfère courir avec des athlètes plus rapides que moi, ce qui m'évite d'avoir à penser à mon allure et je n'ai plus qu'à essayer de les suivre le plus longtemps possible. Une stratégie qui m'a permis d'accéder au podium lors des championnats précédentes.
Cette fois ci, avec encore un peu de doute sur mes capacités à finir le 400m correctement, je suis parti trop lentement et je me suis retrouvé en deuxième position pour le second tour. Je n'ai pas su saisir l'opportunité de doubler la personne devant moi avant la dernière ligne droite, ce qui m'a permis quand même de gagner ma série mais en 67"09. Au final je termine à 7/100 de la quatrième place, mais loin de la troisième place en 64"65, sans parler du vainqueur qui a couru ce 400m en un peu moins de 61"⚡Donc pas de regret, car au bilan cela m'a confirmé que je pouvais courir correctement et sans risque.
Pour le 200m le lendemain, nous étions 12 inscrits répartis en 3 séries, mais cette fois avec 1 ou 2 des meilleurs chronos de la saison dans chaque série. J'étais dans la troisième série avec le coureur qui avait fait deuxième au 400m, ce qui était très intéressant pour moi, car j'avais quelqu'un à suivre et à essayer de dépasser pendant la course. En plus sur un 200m il n'y a pas trop à réfléchir, on revient au schéma simple du "partir à fond, accélérer et tenir la vitesse maximum le plus longtemps possible" 😊
Je suis donc parti vite (enfin ce qui est pour moi cette sensation), mais juste après le départ, en sortie du premier virage et en commençant la première ligne droit, sur un foulée mal maitrisée j'ai réussi à me taper le mollet droit avec la pointe de ma chaussure gauche! Je ne suis pas tombé mais j'ai fait 2 ou 3 foulées approximatives avant de me relancer, toujours décidé à rattraper le coureur devant moi. Malheureusement, au début du deuxième virage, qui est relevé, il a brutalement ralenti et s'est arrêté à cause d'une blessure un ischio. En voyant cela, et pour m'assurer qu'il ne risquait pas de venir dans mon couloir, j'ai instinctivement relâché un peu mon effort et il m'a fallu de nouveau quelques foulées pour me relancer et finir la course. Je finis premier de ma série et finalement encore à la cinquième place, mais cette fois ci à seulement 3/1000 de la quatrième place, merci le chronométrage électronique 🙃, et a 2/10 du podium.
J'ai fini ces championnats par le 60m le dernier jours, à la septième place en 8"94, ce qui est assez correct considérant que je ne suis pas parmi les meilleurs sprinteur en M65 en France et que j'étais le seul à avoir fait 3 courses dont le 400m parmi ces sept premiers coureurs😉
Considérant l'ensemble de la saison en salle et ses diverses péripéties je suis assez satisfait de son bilan car, même si mes performances en course ne sont pas aussi bonnes que celles de la saison précédente, elle ne sont pas catastrophiques, et j'ai pu avoir des premier résultats au saut en hauteur et au saut à la perche.
Une photo du bonus 🥦🥒🥕🥔🥬🫛🧅 offert avec les médailles d'or au Championnats de France Masters en salle :

Si je n'ai pas fait de podium aux Championnats de France, j'ai quand même eu quelques récompenses aux championnats régionaux et départementaux durant la saison en M65. Et si il n'y avait pas beaucoup de participants, j'ai fait les minimas podiums en salle niveau France, donc je me les accorde 😇
Salle - M65 | Vice-champion Régional | 200m piste courte | 29''47 |
Vice-champion Régional | 400m piste courte | 69''01 | |
Vice-champion Régional | Poids (5 kg) | 7m57 | |
Champion Départemental | Perche | 2m30 | |
Vice-Champion Départemental | Saut en Hauteur | 1m24 |

Pour donner l'ordre d'arrivée d'un course, la "photo finish" est une technique utilisée pour déterminer l'ordre d'arrivée des athlètes lorsqu'ils franchissent la ligne d'arrivée en même temps ou très près les uns des autres. Voici comment cela fonctionne généralement :
- Caméra haute vitesse : Une caméra spéciale, souvent appelée "caméra photo-finish", est installée à côté de la ligne d'arrivée. Cette caméra prend des milliers d'images par seconde, ce qui permet de capturer chaque instant du moment où les athlètes franchissent la ligne.
- Analyse des images : Les officiels examinent ensuite ces images pour déterminer quel athlète a franchi la ligne d'arrivée en premier. Ils peuvent utiliser différentes techniques pour le faire, comme tracer une ligne verticale sur l'image au niveau de la ligne d'arrivée et voir quelle partie du corps (généralement le torse) de chaque athlète passe cette ligne en premier.
- Selon la règle 164 de l’IAAF, "les athlètes sont classés dans l’ordre dans lequel une partie quelconque de leur corps (c’est-à-dire leur torse, mais non la tête, le cou, les jambes ou les pieds) atteint le plan vertical du bord intérieur de la ligne d’arrivée", le torse étant "l’endroit exact délimitant le haut du bras/l’épaule". L'IAAF a une définition mathématique de l’extrémité du torse. Elle se situe "à la limite entre le tiers central et le tiers extérieur de la distance entre le cou et le sommet de l’épaule".
- En handisport et pour les courses en fauteuil, le temps sera pris au moment où le centre de l’axe de la roue avant du fauteuil atteint le plan perpendiculaire du bord le plus proche de la ligne d’arrivée.

